La fresque du climat a pour objectif de sensibiliser aux enjeux climats pour comprendre les causes et conséquences du dérèglement climatique ainsi que les mécanismes et les liens de cause à effet qui sont à l’œuvre. Partons à la rencontre de Florian, animateur de la fresque, de Sumru, directrice de l’école de commerce de Clermont-Ferrand, l’ECEMA et Verlaine, alternante clermontoise.
Bonjour Florian, pouvez-vous vous présenter ainsi que les missions de la fresque du climat ?
Bonjour ! Je m’appelle Florian Da Silva, je suis animateur de la fresque du climat et référent de l’association pour la région Auvergne. L’association souhaite sensibiliser 1 million de personnes d’ici 2022 avec l’outil la fresque du climat, que ce soit les citoyens, les étudiants avec la rentrée climat, les élus avec le mandat du climat, mais aussi les salariés en entreprise.
La fresque est un outil collaboratif basé sur l’intelligence collective qui permet en 3h de s’approprier les éléments clefs du rapport du GIEC (Groupe d’expert Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat (ONU)), qui fait référence dans ce domaine. L’association a été créée par Cédric Ringenbach en 2018 qui est aussi le créateur de l’outil.
Florian, pourquoi vous êtes-vous engagé ?
Pour deux raisons.
La première est la puissance de l’outil. Je l’ai testé en tant que participant et malgré mes connaissances sur le sujet, cela m’a permis d’avoir une vision systémique sur ce sujet complexe, pédagogiquement, c'est très puissant.
La deuxième concerne le constat que j’ai pu faire sur le manque de connaissances du grand public sur ces questions. Tout le monde a entendu parler du dérèglement climatique, peu de personnes en connaissent les raisons profondes, mais surtout les conséquences à moyen terme pour nos civilisations, ni les actions à mettre en place pour limiter tous ces aspects. J’agissais depuis un certain temps à un niveau individuel, mais je me suis rendu compte que cela ne suffisait pas. Ma volonté de passer à l’échelle collective pour donner les éléments clefs au grand public était trop importante, l’outil de la fresque du climat est apparu comme une évidence pour aller dans cette direction.
Bonjour Sumru, comment est née l’idée de participer à cette mission citoyenne et de faire participer vos alternants ?
Bonjour ! J’ai moi-même participé à une fresque du climat et j’ai trouvé que cet atelier était très pertinent. Sur la forme, le format ludique et participatif m’a convaincue sur le fait que nous pouvions l’insérer dans la pédagogie ECEMA. Sur le fond, cela conforte les messages RSE (Responsabilité Sociétale et Environnementale) que nous transmettons à nos alternants dans leur sphère professionnelle.
Sumru, que retenez-vous de cette sensibilisation ou qu’avez-vous apprécié le plus ?
Ce que j’apprécie le plus concernant la fresque du climat, c'est que sans faire de prosélytisme, cela permet à chacun de réfléchir à des actions à mettre en œuvre dans sa sphère personnelle et professionnelle pour être acteur de l’impact écologique qu’il peut représenter. Personnellement, cela m’a motivé à réduire ma consommation de viande par exemple.
Bonjour Verlaine, aviez-vous connaissance de la fresque du climat ? Étiez-vous déjà sensible aux sujets liés au climat ?
Bonjour ! Je n’avais pas du tout connaissance de la fresque du climat. Cependant, j’ai toujours été sensible aux questions environnementales. Nous y sommes de plus en plus sensibilisés et je pense, du moins j’espère, qu’un grand nombre de personnes de ma génération se soucie du maintien de notre planète, de ses habitants et de son écosystème.
Verlaine, qu’avez retenu de ce projet ?
Ce projet a été une grosse prise de conscience pour moi. Il nous a permis de comprendre tous les aspects complexes du processus du réchauffement climatique. De comprendre quels impacts la production humaine pouvait avoir sur notre planète et ainsi, sur nos vies et nos avenirs. En imageant clairement ces conséquences, nous avons pu constater à quel point la situation pouvait devenir grave si nous continuons ainsi.
Verlaine, quel a été le plus marquant pour vous ?
Ce qui m’a le plus marqué, c'est l’empreinte carbone moyenne d’un français qui s’élève à 12 tonnes/an et qui devrait passer à 2 tonnes/an si l’on veut éviter un impact dramatique. C’est énorme !
Verlaine, qu’est-ce que ce projet vous a apporté ? Depuis cette sensibilisation, quelles actions allez-vous mener/menez-vous ?
Hormis de l’anxiété et de l’angoisse concernant notre avenir, cet exercice m’a apporté des connaissances plus précises autour du réchauffement climatique et m’a donné envie de changer les choses, de sensibiliser à mon tour.
J’envisage peut-être de contacter l’organisation en charge des interventions sur la fresque du climat au sein des classes scolaires pour y intervenir. Aujourd’hui, j’adapte au mieux ma consommation tant en termes de nourriture, de transports, de tri des déchets ou encore de consommation de plastique.
Florian, qu’est-ce que cette collaboration avec l’ECEMA vous a apporté ?
Le public des alternants de l’école de management à Clermont-Ferrand, l’ECEMA, a été particulièrement stimulant. Les groupes étaient motivés et dynamiques, il y a eu un réel intérêt sur le sujet et une réelle volonté de comprendre. La collaboration a permis de toucher de nouvelles personnes, de leur donner des outils et à titre personnel, cela est très gratifiant de voir que l’on aide les personnes dans leur réflexion. La volonté de l’ECEMA à sensibiliser ses alternants à ces thématiques est aussi très motivant. Cela montre un intérêt grandissant sur ce sujet et surtout que nous ne sommes pas seuls à pousser dans la bonne direction. Bravo à toute l’équipe initiatrice, Alexia et Sumru, pour cette démarche et leurs convictions !
Petit bonus : cet atelier m’a permis de rencontrer cette équipe Clermontoise avec qui je partage beaucoup de valeurs. Je suis ravi d’annoncer que je vais désormais intervenir à l’ECEMA Clermont-Ferrand dès la rentrée prochaine !