Reprendre ses études après plusieurs années dans le monde du travail est une décision qui demande réflexion, courage et motivation. Pierre Giraud, 29 ans, a fait ce choix après quatre ans d'expérience dans le secteur des travaux publics. Il nous partage son cheminement, ses doutes, ses réussites et ses ambitions pour l’avenir.
Pierre, peux-tu nous parler de ton parcours avant de reprendre tes études ?
J’ai d’abord suivi un Master 2 en marketing digital. Après mes études, j’ai intégré l’entreprise familiale spécialisée dans les travaux publics, où j’ai travaillé pendant quatre ans. J’y occupais un poste polyvalent qui m’a permis de toucher à de nombreux aspects de la gestion d’entreprise. À ce moment-là, je ne pensais pas du tout retourner sur les bancs de l’école, j’étais déjà bien lancé dans la vie active.
Mais au fil de l’expérience, mes intérêts ont évolué. J’ai finalement choisi de reprendre mes études en intégrant le Mastère Pilotage Financier et Contrôle de Gestion à l’ECEMA, une décision qui a marqué un vrai tournant dans mon parcours.
Qu’est-ce qui t’a poussé à ce changement de cap ?
C’est une réflexion qui s’est installée progressivement. En étant dans l’entreprise, j’ai pu observer à quel point les fonctions financières étaient centrales dans la prise de décision. Elles permettent une lecture globale de l’activité, une compréhension plus fine de la stratégie et des leviers de performance. Ça m’a donné envie d’évoluer dans cette direction.
Ce n’était pas un événement précis qui a tout déclenché, mais plutôt une prise de conscience continue. Avec le temps, j’ai senti que j’avais envie, et besoin, d’explorer de nouveaux horizons professionnels.
Pourquoi avoir choisi cette formation, et pourquoi l’ECEMA ?
Ce qui m’a séduit dans cette formation, c’est son contenu : elle allie à la fois contrôle de gestion et finance, deux domaines complémentaires et clés dans le pilotage d’une entreprise. Cela répondait parfaitement à mes attentes.
J’avais déjà entendu parler de l’ECEMA grâce à son modèle basé sur l’alternance. Cette formule était essentielle pour moi, car elle me permettait d’acquérir de l’expérience concrète tout en approfondissant mes connaissances théoriques.
Avais-tu envisagé d’autres options, comme une VAE ou une formation plus courte ?
Oui, j’ai envisagé la VAE et certaines formations courtes, mais elles me semblaient moins adaptées à mes objectifs. Le format intensif, les coûts parfois élevés et le manque de profondeur dans les contenus m’ont fait préférer un cursus plus complet. J’avais vraiment envie de prendre le temps de me former sérieusement, et de repartir sur des bases solides.
Le retour à la vie étudiante a-t-il été difficile ?
Clairement, oui ! Se remettre à faire des dossiers, à réviser chez soi, à préparer des examens... c’est un rythme que j’avais totalement quitté depuis plusieurs années. Ce n’est pas ce qui m’avait le plus manqué, pour être honnête ! Il m’a fallu un temps d’adaptation, mais aujourd’hui j’ai retrouvé un bon équilibre.
As-tu été bien entouré pendant cette transition ?
J’ai en effet pu compter sur ma copine, mes amis et ma famille qui ont été d’un grand soutien et m’ont beaucoup encouragé à aller au bout de cette décision.
Quelles ont été les plus grandes difficultés rencontrées ?
Sans hésiter, le décalage technique avec certains autres étudiants. N’ayant pas de bases en comptabilité, j’ai dû m’accrocher et fournir un vrai effort pour combler ce retard. C’est parfois frustrant, mais avec du travail et de la régularité, on finit par y arriver !
As-tu connu des moments de doute ?
Oui, assez souvent. Je me suis demandé si je n’aurais pas mieux fait de me reconvertir directement sur le terrain, via un poste ou une formation en entreprise. Par moments, les études peuvent sembler éloignées de la réalité professionnelle. Mais avec du recul, je suis content d’avoir pris ce temps pour me former en profondeur.
Qu’est-ce qui te rend le plus fier aujourd’hui ?
D’avoir eu le courage de me lancer, tout simplement. Ce n’est jamais évident de quitter une certaine stabilité pour se remettre en question. Je suis aussi fier de voir que je suis aujourd’hui plus sérieux, plus investi, plus rigoureux qu’à l’époque de mon premier Master. Je sens que j’ai gagné en maturité.
Avec du recul, referais-tu ce choix ?
Oui, sans aucun doute. C’était le bon moment pour sortir de ma zone de confort et tenter quelque chose de nouveau. Cette décision m’a ouvert de nouvelles perspectives que je n’aurais pas envisagées autrement.
Côté ECEMA également. L’école m’a notamment apporté la connaissance théorique des bases de la finance et de la comptabilité, que je ne possédais pas auparavant. Ces acquis ont été essentiels pour mieux comprendre les enjeux économiques de l’entreprise et pour renforcer ma légitimité dans les échanges professionnels.
Quel conseil donnerais-tu à quelqu’un qui hésite à reprendre ses études ?
Je lui dirais de s’écouter. Si l’envie est là, alors il faut se lancer. Il n’y a aucune honte à vouloir apprendre à nouveau, bien au contraire. C’est une démarche qui demande du courage, mais qui est toujours enrichissante, même si elle n’aboutit pas exactement comme prévu. On en ressort forcément grandi.
Et maintenant, quels sont tes projets pour la suite ?
Mon objectif est de revenir dans l’entreprise familiale, mais cette fois pour y occuper un poste à dimension financière et administrative. J’espère pouvoir y apporter une nouvelle vision, plus stratégique, et contribuer à son développement avec des compétences que je n’avais pas auparavant.
Un grand merci à Pierre pour son témoignage sincère et inspirant. Son parcours montre qu’il n’est jamais trop tard pour se réinventer, et que chaque étape, même difficile, peut être le point de départ d’une nouvelle aventure professionnelle.