Bonjour, qui êtes-vous et que faites-vous ?
Bonjour, je m’appelle Saïd Maghraoui et j’ai étudié à l’ECEMA, école de management à Lyon en 2013-2014 en Ms2 Manager Environnemental (maintenant Manager Santé, Sécurité et Environnement). J’ai effectué mon année en alternance chez Chimirec Socodeli à Beaucaire.
Depuis, j’ai travaillé chez Ciments Calcia au sein des pôles Environnement Industriel (2 ans) et Développement Durable (1 an), chez Ultralu comme responsable QSE pendant 6 mois avant d’intégrer Eiffage Grands Projets depuis février 2019, où je suis chargé qualité environnement.
Mes missions qualité consistent en la réalisation d’audits fournisseurs et clients, levées de points d’arrêt, rédactions de documents, préparation et rédaction du Dossier d’Ouvrage Exécuté qui sera remis au client (liste non exhaustive).
Les missions environnement portent sur la réalisation d’audits environnement site, formations/ sensibilisations du personnel et des visiteurs, reportings, rédaction et dépôt de dossier ICPE, veille législative et réglementaire, appel d’offre etc. Les missions sont donc aussi riches que variées et j’avoue que je ne chôme pas !
Pourquoi avoir choisi la formation SSE de l’ECEMA, école de commerce à Lyon et que vous a-t-elle apportée ?
J’ai choisi comme école de management à Lyon l’ECEMA car suite à mon choix de me réorienter professionnellement (je suis juriste de formation), le QHSE – Qualité, Hygiène, Sécurité et Environnement – me semblait le plus indiqué pour mettre à profit ma formation de juriste et mes valeurs personnelles (protection des personnes et de la nature). L’ECEMA, ma Business School à Lyon n’imposait pas une formation scientifique telle que la mécanique des fluides dans son programme, ce qui est imposé dans beaucoup de formations en environnement. Par ailleurs, ma formation juridique m’a permis d’intégrer directement le Ms2, alors que d’autres formations m’imposaient de repasser par un Bac+4. D’où mon choix.
Grâce à l’ECEMA, mon école de management à Lyon, j’ai pu apprendre les réglementations relatives aux ICPE et aux déchets, à toucher aux RH, à l’éco-conception, à préparer et soutenir un livrable, à rechercher, proposer et défendre une solution, à appliquer une méthode de résolution de problèmes ; ce qui me sert dans mon quotidien professionnel.
Quel est l’avenir des métiers de la branche Santé, Sécurité et Environnement (SSE) selon vous ?
Concernant l’avenir du métier de la branche SSE, celui-ci sera très certainement de plus en plus recherché, ne serait-ce qu’au regard de l’évolution législative et réglementaire dans les domaines de la sécurité au travail et en environnement. Nous parlons donc d’un secteur où le métier évolue constamment avec déjà une vision Qualité, Sécurité et Environnement (QSE) et certainement vers le développement durable dans un avenir proche.
La recherche en permanence de la maitrise des risques en matière de sécurité des salariés se répercute également sur la maîtrise de son environnement, et par là, de l’Environnement au sens large. De nouveaux indicateurs, apparaissent, des plans de prévention sont créés, de nouveaux objectifs formulés pour équilibrer le fonctionnement de l’entreprise. Produire oui, mais mieux en assurant la sécurité des salariés et le respect de l’environnement.
Et puis aujourd’hui l’engouement pour le développement durable au sein des entreprises donne un nouveau sens aux démarches QSE. Le système QSE est une base solide et incontournable pour construire une démarche de développement durable.
Ce projet ambitieux va faire travailler ensemble en particulier les Ressources Humaines pour la partie sociale, les Directeurs Administratif et Financier (DAF) pour la partie économique et le manager QSE : il s’agira donc véritablement d’une fonction de plus en plus transverse.
Est-ce que la crise sanitaire que nous connaissons contribue selon vous aux changements de mentalité dans le domaine de la SST ?
Concernant la contribution de la crise sanitaire sur le changement des mentalités dans le domaine Santé Sécurité au Travail (SST) et à partir de mon expérience personnelle (elle n’engage donc que moi), je dirais que cela s’est répercuté sur notre activité au quotidien : en effet, nous avons dû réorganiser les sens de circulation sur site pour éviter autant que possible les croisement, reprendre les circulations d’engins pour éviter les risques de heurts engins / piétons, mettre en place une distanciation sociale dans la base vie (réfectoire, vestiaire) et sur le chantier (points d’eau avec savon, poubelle, essuie-main), flacons de gel hydro alcoolique individuels et distribution de masques avant chaque prise de posteetc. Bref, toute une réorganisation du chantier à repenser. Cela a été très rapidement adopté par les salariés. Je ne pense pas qu’un de nos salariés souhaiterait revenir à l’organisation avant-Covid aujourd’hui.
Un dernier mot pour nos lecteurs ?
Je dirais qu’avec le périmètre de plus en plus élargi de nos missions, un sens nouveau à la démarche, une fonction de plus en plus transverse, et une communication renforcée en interne (via les RH et la DAF) comme en externe (communication de crise / promotionnelle), l’avenir des Managers SST ou SSE est plus que prometteur !