L’ECEMA et le Collège de Paris accordent une importance capitale à l’ouverture internationale dans le parcours des Ecémaliens. Quelles sont les différentes possibilités de partir à l’étranger ? Quels sont les bons interlocuteurs ? Quelles opportunités pour nos apprenants ?
Elisabeth Duthie, Léna Destaillats et Sumru Caillard nous expliquent tout !
Bonjour à toutes, quel est votre métier et qu’est-ce qui vous différencie ?
Sumru : Bonjour, je suis International Students Manager au sein de l’Ecema ! Moi et mon équipe sommes responsables des filières MBA sur le campus Lyonnais. Nous avons deux promotions d’étudiants internationaux sur un programme 100% en anglais. Chaque année, une rentrée a lieu en septembre et une autre en février. Les étudiants sont avec nous pendant un an avec un stage en entreprise inclu dans leur programme académique.
Léna : Hello ! Me concernant il s’agit de faire le lien entre les écoles du Collège de Paris et les campus partenaires à l’étranger. J’accompagne nos étudiants notamment dans des démarches qui peuvent être techniques lorsqu’on prépare seul son départ. Je me rends disponible pour les informer des possibilités de mobilité qu’ils peuvent effectuer lors de leur cursus.
Par la suite lorsque le projet se précise, je m’assure que cela corresponde au cursus de l’étudiant, à ses attentes, son budget mais aussi son projet professionnel futur pour que l’expérience soit optimale et inoubliable. Nous abordons les sujets autour du logement, procédures de visa, installation sur place etc. Une fois que ces éléments sont validés, je procède à l’inscription auprès de l’école partenaire à l’étranger et je coordonne l’arrivée de l’étudiant pour favoriser son intégration dans le pays.
Elisabeth : Bonjour ! Je fais partie du pôle international du Collège de Paris et je m’occupe de l’organisation des Learning Expeditions pour les écoles du Groupe comme l’Ecema.
Une “Learning Expedition” (LEX) est un voyage d’étude dont l’objectif est de découvrir de nouvelles pratiques, de nouvelles technologies et une nouvelle culture. En général, une LEX dure une semaine et est composée de cours avec des thématiques prédéfinies, de visites professionnelles et culturelles ainsi que de temps libre.
En résumé, Léna est responsable de la mobilité longue (plus d’un mois) tandis que je suis donc responsable de la mobilité courte (moins d’un mois). Sumru, quant à elle, est notre point de contact à Lyon soit en tant qu’école hôte, soit en tant qu’école organisatrice.
Léna, à qui s’adresse la mobilité internationale ?
La mobilité internationale s’adresse à tous les étudiants actuellement dans un des programmes de l’Ecema pour un départ dès le Bac +2 et jusqu’en Bac +5.
Je travaille également avec les post diplômés qui souhaitent compléter leurs parcours avant de se lancer sur le marché du travail, tout comme les futurs nouveaux entrants dans nos écoles avec qui j’échange autour de leurs projets avant même que la rentrée commence ! Il faut en général 6 mois pour préparer un départ en fonction de la destination. Il faut donc obligatoirement effectuer au moins une année en France avant de partir afin d'avoir le temps de préparer son départ dans les meilleures conditions.
Merci ! Peux-tu nous rappeler les différentes possibilités d’internationalisation à l’Ecema s’il te plaît ?
Il existe aujourd’hui 3 types de mobilités, hors LEX :
La mobilité académique : Il s’agit de suivre un programme ou une partie du programme que l’apprenant étudie actuellement sur l’un des campus (un semestre ou 2 semestres en fonction du campus).
Exemple : Vous êtes apprenant en Bachelor 2, vous pouvez donc effectuer votre 3eme année de Bachelor à l’étranger pour valider le titre. Vous aurez un programme similaire à celui de France pour garantir une continuité pédagogique de qualité.
La mobilité linguistique : Il s’agit d’une remise à niveau en langue, les séjours varient, de 1 semaine à 1 an. Dès l’arrivée sur place, les étudiants sont regroupés par niveau, afin de garantir une homogénéité dans la classe pour favoriser l’apprentissage.
Exemple : Vous avez actuellement un niveau B1 en anglais et vous souhaitez progresser avec une immersion totale. Vous pouvez par exemple partir 6 semaines à Santa Barbara ou Galway, en sélectionnant un programme intensif de 30 heures par semaine (hors période de cours et d’entreprise).
C’est la toute la différence entre le programme académique et linguistique. Le programme académique permet de valider des crédits (semestres ou année complète) en suivant le programme initial. Le linguistique permet d’apprendre une langue, sans programme pédagogique en lien.
La mobilité mixte : La mobilité mixte peut regrouper deux types de mobilités. Il s’agit comme son nom l’indique d’un mix de programmes. Cela ne s’applique pas à toutes les candidatures car il s’agit d’un dispositif sur mesure en fonction du projet.
Exemple : Vous souhaitez avoir une expérience professionnelle lors de votre mobilité, vous pouvez effectuer un semestre académique + un semestre de stage en entreprise. Vous pouvez également commencer par plusieurs semaines de séjour linguistique pour atteindre le niveau minimum requis par le campus partenaire, puis intégrer au moment de la rentrée, un semestre en lien avec votre programme.
Elisabeth, comment organises-tu une LEX ?
Organiser ces mobilités courtes, c’est penser à tout (prise de contact avec l’établissement demandeur, réservation de billets d’avion, création du programme, négociations avec l’école hôte etc.). Attention, je ne suis pas directement en contact avec les étudiants car ces voyages sont à l’initiative de l’école et non des apprenants eux-mêmes.
Grâce au réseau du Collège de Paris, nous avons énormément de possibilités de destinations ! Dans les quelques exemples de LEXs réalisées ces deux dernières années, nous avons une école partenaire en Colombie partie à Valence (Espagne), un échange à Washington avec l’Ecema ou encore une école américaine et une Egyptienne que nous avons accueillies sur Paris.
Sumru, quel est l’objectif des filières MBA (Bac+5) de l’Ecema ?
Le MBA Project Management que nous proposons sur le campus lyonnais est 100% en anglais et s’adresse à des étudiants principalement étrangers qui ont déjà un cursus universitaire de niveau Bac+4 minimum et une expérience professionnelle de 3 ans environ. Souvent, ces étudiants souhaitent élargir leur expertise par ce diplôme afin de booster leurs carrières professionnelles en obtenant ce diplôme Européen de niveau 7.
Notre objectif au travers de cette filière est également de développer l’inclusion et la diversité sur nos différents campus. Que nos apprenants français puissent travailler avec des étudiants de nationalités différentes et inversement. Au-delà des compétences linguistiques développées, c’est les préparer à être performants dans des entreprises à contexte international, en France ou à l’étranger.
Qu’est-ce qui vous anime le plus dans ce que vous faites au quotidien ?
Sumru : C'est accompagner au mieux chacun des étudiants pour leur permettre de décrocher leur diplôme, souvent le fruit d’un travail engageant et résilient. Mon plus grand plaisir : avoir un étudiant épanouit dans le travail qu’il a trouvé suite à l’obtention de son diplôme !
L’international amène aussi une saveur particulière : rencontrer des étudiants de nationalités différentes et leur permettre d’atteindre leurs rêves : venir étudier et travailler en Europe, quel que soit leur pays d’origine.
Léna : Je ressens tellement de joie lorsque les apprenants arrivent sur nos destinations à l’étranger et que l’aventure démarre ! Tous ces mois de préparation, de questionnement, de doute, d’investissement : ça en vaut la peine, je suis parfois plus excitée qu’eux lorsque l’heure du décollage sonne ! J’aime les savoir à leur place, les voir évoluer et partir à l’aventure. En sortant de leur zone de confort, ils acquièrent une vraie ouverture d’esprit et beaucoup de maturité. Ils sont aussi plus proches de certaines opportunités qu’ils n’auraient pas eu en France. Certains ne sont même jamais rentrés, ce qui prouve la bonne intégration dans le pays et leur bonheur sur place !
Ce qui m’anime ? Prouver à tous nos apprenants que c’est possible et qu’ils ne doivent pas avoir de crainte. Aujourd’hui, il y a tellement de solutions à disposition pour entamer un projet comme ceux-là qu’il n’y a pas de raison pour que ce ne soit pas eux qui se retrouvent dans l’avion ! C’est un réel accomplissement lorsqu’une mobilité est réussie et qu’un jeune s'épanouit, qu’importe sa position sur planète.
Elisabeth : Je suis multitâches : mes jours ne se ressemblent pas et j’adore cette diversité au quotidien.
Voir des liens se créer et se renforcer lors des Learning Expeditions, c’est quelque chose de beau à observer et cela me donne envie d’organiser encore plus de voyages afin qu'un maximum d'apprenants puisse avoir la chance de vivre ces expériences.
Question bonus, un pays ou une ville qui vous fascine ?
Elisabeth : L’Espagne et le Portugal se battent en duel pour la première place ! J’apprécie énormément la culture de ces deux pays, leurs climats, leurs paysages et bien sûr, leur nourriture !
Sumru : Extrêmement difficile de répondre à cette question mais si je devais choisir un seul pays ce serait la Turquie et une ville : Istanbul. Mes origines viennent de là : j’y ai vécu une année entière et j’y retourne régulièrement. Istanbul est un carrefour entre l’Europe et l’Asie : boire un café turc sur les rives du Bosphore et le temps s’arrête entre passé, présent et futur …
Léna : Mon pays de cœur a toujours été la Thaïlande, et plus particulièrement Bangkok ou j’espère passer un bout de ma vie. Ce pays est fascinant et sa culture tellement riche !
Les gens sur place sont apaisés, bienveillants : vous ne pouvez pas vous sentir en insécurité. La Thaïlande est à mon sens un pays où il fait bon vivre. C’est aussi une place stratégique pour le business en Asie : ce n’est pas pour rien qu’on l’appelle le royaume de Siam !
Un dernier mot pour nos lecteurs ?
Elisabeth : Profitez-en ! Faire une LEX pendant ses études, c’est le meilleur moyen pour allier savoir et découverte, je ne peux que le recommander ! Ouvrez-vous à de nouvelles cultures, de nouvelles langues : vous ne le regretterez pas, c’est promis 😊
Sumru : « Choisis un travail que tu aimes, et tu n'auras pas à travailler un seul jour de ta vie ». Je me retrouve totalement dans cette citation attribuée à Confucius et j’invite chacun des lecteurs à réussir à concilier travail et passion.
Léna : Je terminerai sur cette citation de Mary Anne Radmacher que j’apprécie particulièrement : "Je ne suis pas la même après avoir vu la lune briller de l'autre côté du monde."
Pour moi c’est évident : le voyage permet de se démarquer d’un parcours classique sur le marché de l’emploi, de s’ouvrir au monde mais aussi et surtout de mieux se connaitre pour appréhender la vie future. Il permet de se construire, d’ouvrir son esprit et de favoriser son adaptabilité. On repousse ses limites en partant à l’autre bout du monde et pour l’avoir vécu, c’est une expérience qui restera gravée à vie ! Chers étudiants, Il n’y a plus de frontière, le monde est votre terrain de jeux !