Bonjour Elodie, parlez-nous du Cas réel d’entreprise ! Quel est l’objectif de ce Challenge ?
Elodie Guillot : Le Cas Réel d’Entreprise est LE temps fort pour développer ses compétences. Il reprend le concept des cabinets de consulting. Ainsi, les alternants réalisent une mission de conseil en répondant à une problématique REELLE d’une entreprise partenaire. Les alternants travaillent en équipe pour analyser l’environnement du projet sur lequel ils sont sollicités afin d’apporter des solutions concrètes. Ces solutions seront présentées et argumentées aux entreprises clientes grâce à une présentation orale et un dossier écrit. Ce temps fort permet de travailler en mode projet et de mettre en application soft et hard skills, un combo gagnant pour développer le professionnalisme des alternants !
Elodie, quel est votre rôle pendant ce temps fort ?
Elodie Guillot : En tant que coach, nous sollicitons les entreprises partenaires afin de construire ensemble des cahiers des charges auxquelles les équipes devront répondre. Une fois tous les cahiers des charges finalisés, nous constituons des équipes cohérentes selon les besoins des entreprises et les spécialités des alternants. Afin de les guider dans leur réflexion, nous proposons une feuille de route pour cadrer et jalonner le travail.
Bonjour Lucie, qu’est-ce qui vous a plu dans le concept de ce challenge en tant qu’alternante ?
Lucie Turcan : Le Cas Réel d’Entreprise est une vraie opportunité pour nous même si cela impressionne au début ! Ce projet nous permet de travailler une problématique qui tient à cœur aux entreprises participantes et je dois avouer que c’est assez gratifiant en tant qu’alternant.
Personnellement, le fait d’avoir eu un sujet axé Achats et Approvisionnements, la formation que je suis depuis deux ans, m’a mis à l’aise tout de suite. J’ai pu mettre en application ce que je vois en cours directement avec la problématique à résoudre, ce qui m’a paru très pertinent. Le Cas Réel d’Entreprise est un challenge très concret et c’est ce qui est appréciable : on travaille dans de vraies conditions, pour une entreprise réelle alors forcément on se met un peu la pression ! D’ailleurs, je pense pouvoir parler au nom de mon groupe en disant que nous avons été ravis de présenter notre projet, nos préconisations et notre plan d’actions à l’entreprise INEO Nucléaire.
Bonjour Vanessa, pourquoi êtes-vous devenue cliente du cas d’entreprise de l’ECEMA ?
Vanessa le Maux : Depuis quelques années, INEO Nucléaire est engagé dans un Plan de performance, Cap 2024, dont l’un des 5 axes est de « Développer les ressources et les savoir-faire de l’entreprise ». Parmi les ambitions de l’entreprise, vous trouverez la volonté forte de transmettre les compétences et de garantir l’expertise nécessaire pour une filière nucléaire attractive, sûre et compétitive.
Outre la formation, la gestion des compétences et dernièrement la création de l’AFEN (Académie de Formation des Electriciens du Nucléaire), INEO Nucléaire a une politique très marquée en matière d’alternance : 9% de l’effectif, aussi bien sur notre cœur de métier que sur des fonctions expertes telles que les Achats.
Nous avons déjà des alternants au sein de notre Direction Technique, Innovation et Performance dont nous sommes satisfaits. J’ai aussi déjà émis un besoin côté Achats. L’exercice du Cas d’Entreprise Réel est un vrai pari gagnant pour toutes les parties prenantes : l’entreprise, l’ECEMA et les alternants bien sûr.
INEO Nucléaire a soumis une problématique Achats/Supply qui a donné des résultats très intéressants. Cela permet aussi aux alternants d’être confrontés à une réalité d’entreprise. C’est une réelle opportunité pour l’entreprise de travailler avec une équipe jeune, dynamique et motivée sur une problématique ciblée, avec des nouvelles idées à la clé !
Elodie, qu’est-ce qui vous plaît dans ce challenge ?
Elodie Guillot : Le coaching des équipes évidemment ! Cela nous permet d’accompagner les alternants dans un projet réel. C’est également enrichissant de découvrir leurs regards neufs ainsi que l’angle sous lequel ils analysent et travaillent les projets. Par ailleurs, soutenir l’évolution des alternants quant à leur capacité à collaborer et travailler en équipes, est particulièrement motivant … et gratifiant !
Lucie, comment avez-vous vécu le challenge ?
Lucie Turcan : Ce challenge s’est très bien passé ! Nous avions une problématique très opérationnelle avec énormément de données chiffrées à croiser. Vous vous doutez bien que parfois, le ton montait lorsqu’on ne trouvait pas les mêmes résultats ! (rires)
Néanmoins, nous sommes évidemment restés très soudés et bienveillants les uns avec les autres tout au long du projet et notamment lors de notre présentation orale. Au final, nous gardons un excellent souvenir de ce challenge, d’autant plus qu’INEO Nucléaire a fortement apprécié nos recommandations !
Vanessa, comment avez-vous trouvé les rendus de nos alternants ? Allez-vous les appliquer dans votre entreprise ?
Vanessa Le Maux : J’ai eu face à moi des alternants matures, très professionnels et je fus agréablement surprise de leur niveau ! Lors de la présentation de la problématique, ces derniers ont posé des questions très pertinentes, j’ai senti un fort engagement de leur part ce qui a motivé les troupes ! Je leur ai donné beaucoup de données à analyser, ce qui n’était pas simple, mais les résultats ont été au-dessus de mes espérances. Les équipes n’ont pas eu beaucoup de temps de travail ce qui a rendu les préconisations encore plus réussies : leurs réponses ont été précises, applicables à court-terme et les rendus réalistes. De plus, ils ont su se servir de leurs expériences dans leurs alternances pour répondre à la problématique donnée, ce j’ai trouvé cela très pertinent. Un vrai cabinet de conseil !
Ils ont une façon d’aborder les sujets très différente de la nôtre ce qui permet de trouver des solutions auxquelles nous n’aurions pas pensé en interne.
J’ai d’ailleurs eu la chance de travailler avec deux groupes pluridisciplinaires qui ont dû collaborer ensemble sur ma problématique : l’expérience humaines fût très enrichissante et les résultats complémentaires. Certaines de leurs recommandations avaient déjà été mises en place il y a peu et d’autres idées, qui n’étaient pas ressorties chez nous, seront mises en place très bientôt grâce à eux !
A mon sens, le succès du Cas Réel d’Entreprise repose sur la disponibilité et l’engagement des deux parties prenantes ainsi que sur une volonté de réussir. Le lien école-entreprise est et restera indispensable pour former nos futurs professionnels alors merci l'ECEMA !
Un dernier mot pour nos lecteurs ?
Elodie Guillot : Ce temps fort est un tremplin de performance à la fois pour les alternants et pour les entreprises clientes. Chaque année plusieurs entreprises mettent en application les solutions proposées par les équipes ; c’est la plus belle des récompenses pour les alternants. La mise en œuvre du projet a plus de valeur qu’une simple note scolaire.
Lucie Turcan : Investissez-vous dans tous vos projets, aussi professionnels que personnels et faites attention à la justesse des données chiffrées !
Vanessa Le Maux : Renforcez ce lien Entreprise/Ecole ! Le cocktail gagnant selon moi :
– Une problématique bien posée et un peu de dispo côté Entreprise,
– Suivi et accompagnement côté Ecema,
– Engament, sérieux et créativité côté alternant : c’est l’antichambre du monde professionnel pour les étudiants !